Le décès de Chavez interpelle Biya

Article : Le décès de Chavez interpelle Biya
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7 mars 2013

Le décès de Chavez interpelle Biya

Le président vénézuélien aurait pu laisser son siège à plus valide que lui. Hélas, il aimait le pouvoir !

Chavez tire sa révérence. Il y a été forcé par la nature.
Chavez tire sa révérence. Il y a été forcé par la nature.

A ce sujet, l’homme d’Etat disparu ressemble à bien des égards à plusieurs hommes politiques à travers le monde. Le rapport avec le régime de Yaoundé est cependant plus frappant puisque malgré près de quatorze ans de pouvoir, Hugo Chavez n’a, à l’évidence, jamais envisagé de voir de son vivant son successeur à la tête de l’Etat.  Cependant conscient des disparités importantes dans d’autres domaines, je limite cette analyse aux risques que l’envie de gouverner à tout prix de certains dirigeants peut faire courir à la stabilité sociopolitique d’un pays.

Jusqu’au bout Hugo Chavez a tenu à rester le chef, le guide, …, el commadente. Atteint d’un cancer qu’on ne pouvait cacher qu’au prix d’énormes sacrifices, l’ancien sous-officier n’a pourtant jamais songé à laisser « sa » place à une autre personnalité même de son camp. C’est en juillet 2011 que le gouvernement vénézuélien a commencé à communiquer le bulletin médical du président. Mais au fil des mois, la communication sur la santé du chef de l’Etat s’est de plus en plus assombrie. Le 18 février 2013, il a quitté l’hôpital de La Havane où il était hospitalisé depuis décembre 2012, juste après une élection à laquelle il avait participé malgré sa maladie.

C’est cet aspect qui consacre la ressemblance avec le Cameroun. En 2011, le président Paul Biya a été élu pour être à la tête de l’Etat jusqu’à l’âge de 85 ans. Malgré ce nouveau blanc-seing et contrairement à Chavez qui avait quand même son vice-président Nicolas Maduro, le chef de l’Etat camerounais ne semble nullement préoccupé par sa succession au Palais de l’Unité. Au niveau du parti, aucune figure n’émerge et l’organisation des Sénatoriales le 14 avril 2013, n’est pas pour encourager les partis d’opposition à fourbir également leurs armes pour une participation responsable à la marche des affaires du pays. Et un jour, le Cameroun aura son 05 mars 2013 et ce jour-là ce n’est pas sûr qu’il y ait un vice-président qui pourra organiser la transition dans la « paix et la concorde ». Le président du Sénat pouvant être sans peine être taxé d’illégitime et le Conseil constitutionnel pas encore opérationnel ne trouvera rien à y redire. Mais impossible n’est pas camerounais, n’est-ce pas ?

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Commentaires

Serge
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cher ami, la comparaison me semble peu convainquante car contrairement à Bya, Chavez ne souffrait d'aucun problème de légitimité. Malgré ses 14 ans de pouvoir il a été élu, et le changement de la constitution lui permettant de briguer un 4 eme mandat s'il n'était pas souhaitable pour son image , s'est fait dans les normes de la loi suivant les règles de la démocratie. la maladie de Chavez ne l'obligeait pas à abandonner le pouvoir. L'opposition elle même ne nie pas la légitimité de son mandat, on lui reprocher la centralité de son gouvernement, mais ça aussi c'est dans la constitution.
Et ne t'en fait pas, le nombre d'année au pouvoir ne veut rien dire sur la qualité d'un régime. Exemples: mitterand, 14 ans, chirac, 12 ans, Tatcher 11 ans, Roosevelt 12 ans interrompu par la mort...

désolé mais je ne suis pas d'accord avec ton analyse, le cameroun n'est pas une démocratie, le vénézuela en est une. si ça t'arrange lis mon article sur sa mort