A Yaoundé, après les fêtes les éboueurs font grève

2 janvier 2014

A Yaoundé, après les fêtes les éboueurs font grève

Les ordures s’entassent dans la capitale camerounaise. Les éboueurs ont rangé leurs gants depuis le début de la semaine. ils se plaignent de n’avoir pas été payés lors du mois de décembre 2013. Des sources proches de la direction relativisent cette version.

Côté salubrité, l’annéHysacame commence bien mal à Yaoundé. Certaines rues du centre-ville de la capitale sont méconnaissables. Des tas d’ordures s’amoncellent depuis quelques jours. Au lendemain du Jour de l’An, ce n’est pas vraiment la fête.
Le constat est simple, les rues ne sont plus balayées comme d’habitude. Les éboueurs de la société Hygiène et Salubrité du Cameroun ( Hysacam) chargée du ramassage des ordures à Yaoundé et dans le reste des centres urbains du pays ont rangé leurs gants depuis le début de la semaine. Ils accusent la direction générale de ne pas tenir ses engagements salariaux. Plus exactement, révèle une source proche de la direction, il s’agit de primes spéciales que cette catégorie de travailleurs a l’habitude de toucher chaque fin d’année.

Le malaise qui couvait depuis la mi-décembre est allé agrandissant au fur et à mesure que la semaine des fêtes de fin d’année s’approchaient. Après la Noël, les éboueurs ont décidé de passer à l’action. Le 31 décembre 2013, ils ont pris d’assaut l’agence régionale de Yaoundé, barricadant l’entrée et séquestrant les responsables encore présents. Selon des sources proches de l’entreprise, certains cadres ont dû passer la nuit de la St-Sylvestre dans leurs bureaux.

La situation est loin de s’apaiser ce 2 janvier 2014. Les journalistes venus s’enquérir de la situation sont tenus à distance par les équipes en charge de la communication. Mais des informations non officielles font état de négociations entre le patronat et les salariés. L’objectif en est bien évidemment la levée du mot d’ordre de grève et la reprise du travail dans la sérénité en 2014. Pour la main-d’œuvre cependant, la reprise ne peut être possible que si les revendications sont prises en compte et soldées toutes affaires cessantes. En souvenir de la journée du 31 décembre, une partie de l’équipe des cadres a préféré faire la grasse matinée ou carrément rester chez elle en cette première journée ouvrable de l’année, en attendant que les tensions s’apaisent.

L’année 2013 s’achève donc pour Hysacam à l’image de ce qu’elle a été en définitive. En mai dernier, une grève de même nature avait été déclarée à Ebolowa dans le sud du pays. Les grévistes réclamaient là encore le paiement de deux mois d’arriéré de salaire ainsi que neuf mois d’arriéré de prime de savon.

Ce texte a également été publié ici.

 

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Commentaires

josianekouagheu
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Tu sais William, j'ai parfois l'impression que le Cameroun fonctionne le jour le jour. Mieux, au hasard. Moi je ne comprends pas comment la même situation peut se produire sans solution. Avec 2014, on peut croire qu'il y aura des miracles. Mais, je ne crois plus à ce flambeau. Rien qu'à voir ce que font les gars d'Hysacam, je pensais que nos dirigeants pouvaient changer. C'est décidément non. Bonne année 2014 William!

GUITARD
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Il était beau et plein de sens ce monument!
Sans un fonctionnement faisant place aux jeunes (moins de soixante ans), ce monument a-t-il encore un sens?
salut les cam, je vous aime!
Délires d'un vieillard.

William Bayiha
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Bonne question. Le monument est fermé depuis environ trois ans. Il le fallait parce qu'il tombait déjà en ruines. Mais vous avez raison qu'il n'y a pas de politique claire pour intéresser la jeunesse à l'histoire que raconte le monument. Des fois, il y a des classes qui font des visites. C'est trop sporadiques pour porter réellement les fruits escomptés.