Journaliste dans un quotidien privé au Cameroun ?

Article : Journaliste dans un quotidien privé au Cameroun ?
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18 octobre 2012

Journaliste dans un quotidien privé au Cameroun ?

  • Tu parles d’un rêve

C’est une très mauvaise idée de travailler pour un journal privé au Cameroun. Je vous le dit en connaissance de… conséquence. Moi, vous le savez je pointe au chômage dans un quotidien de la place. Quoi ?! Non, il n’y a pas d’erreur. Je suis au chômage en travaillant pour un quotidien. Je suis en stage préemploi prolongé. Vous voyez ce que je veux dire ? Eh bien pourquoi je suis aussi dur avec le métier que je fais ? Pour trois petites raisons – En fait il y en a plus mais je veux me reposer.

Dur labeur
Privé et public se battent pour l’information. Mais la considération n’est pas équitable.

1- Les gens vous prennent de haut. Que ce soit les responsables administratifs ou les journalistes travaillant pour les médias d’Etat comme la CRTV ou Cameroon Tribune. Même si d’une manière générale vous avez la même formation que ces fonctionnaires et ces journalistes fonctionnarisés, ou plus ! C’est frustrant.

2- Vous êtes toujours fauchés. Cette raison vous pousse à des fautes professionnelles graves comme attendre le gombo. C’est quoi le gombo ? Non mais c’est la petite prime que les organisateurs des événements programmés réservent aux journalistes « pour payer le taxi ». Allez ne m’interrompez plus ! (lol)

3- Vous n’avez aucune garanti par rapport à votre emploi (ne me parlez même pas de salaire). Comme vous êtes stagiaire permanent, votre patron peut décider de vous limoger quand il veut. Un peu comme dans le reportage d’Envoyé Spécial de France 2 sur la vie de merde des stagiaires en France. Il faut croire que l’exploitation des jeunes professionnels n’a pas de frontière.

Sans froisser les sceptiques, on peut donc dire que travailler pour la presse privée au Cameroun est une tâche stressante. Mais comme toujours quand on a pas le choix, on fait avec. En d’autres termes, on aime ce qu’on fait. Même si ça nous fend le coeur de l’écrire.

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