L’âge d’aimer est passé
Bribes de conversation avec une jeune Camerounaise. J’ai discuté récemment avec une de mes anciennes camarades à l’université. Le sujet de la discussion – fait rarissime – était ses relations avec les hommes. Elle m’a sortie une liste que je résume en trois principaux points : elle n’aime plus les hommes de son âge, elle n’aime pas la pauvreté et elle veut construire sa vie.
1- Elle n’aime plus les hommes de son âge. En d’autres termes, elle préfère les hommes assez mûrs qui « peuvent lui apporter quelque chose ». Comme quoi ? Des conseils sur comment régler sa vie. Les hommes de son âge a-t-elle relevé, « lui casse la tête ». En d’autres termes, ils ont des problèmes qu’aurait également un adolescent à savoir avoir un chez-soi, se nourrir par ses propres moyens, être indépendant de la tutelle parentale en un mot.
2- Elle n’aime pas la pauvreté. Remarquez la subtilité de la règle, elle est bien différent du cliché « J’aime les hommes riches ». Mais dans la réalité cela revient à dire la même chose. Il est en effet difficile de définir la richesse dans notre contexte. Sortir avec un fonctionnaire est une position enviable pour une jeune fille mais il serait ridicule de dire qu’il est riche. Une chose est sûre, c’est qu’il n’est pas au même niveau de pauvreté que le Camerounais moyen.

3- Elle veut construire sa vie. C’est en réalité l’aboutissement de son raisonnement. Ma camarade m’a fait comprendre qu’une fille de 25 ans n’a plus l’âge de flirter avec les garçons juste pour leurs beaux yeux. L’intensité de l’amour se matérialise en espèces sonnantes et trébuchantes. En même temps, elle veut déjà faire des enfants. Mais si deux amants peuvent vivre d’amour et d’eau fraîche, ça risque d’être un peu plus difficile pour les enfants qui arrivent.
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