Paludisme : l’affaire du siècle pour Bill Gates

Article : Paludisme : l’affaire du siècle pour Bill Gates
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3 août 2022

Paludisme : l’affaire du siècle pour Bill Gates

Votre enfant recevra peut-être bientôt un vaccin contre le paludisme. L’agence internationale des vaccins (Gavi) a annoncé un soutien financier pour les pays africains qui voudraient déployer le vaccin.

L’Organisation mondiale de la santé a approuvé le vaccin en octobre 2021. Le Mosquirix, le nom de ce vaccin, est constitué de quatre de doses. Et il est développé par GSK Plc, une multinationale pharmaceutique.

L’agence internationale des vaccins dit disposer d’une enveloppe de 155,7 millions de dollars pour le déploiement initial du vaccin. C’est beaucoup d’argent.

Avant de s’en féliciter, il faudrait d’abord savoir ce qui se cache derrière le fameux Gavi.

L’agence internationale des vaccins est une ONG principalement financée par le milliardaire américain Bill Gates. Elle prône le partenariat public-privé. Son objectif est d’encourager les pays les plus pauvres à vacciner leurs populations. Ces derniers reçoivent des soutiens financiers dans un premier temps, puis progressivement, ils s’appuient sur leurs ressources propres.

La fondation Bill et Melinda Gates met quelque 1 milliard de dollar annuellement dans l’effort mondial pour la vaccination.

Mais comment comprendre qu’un homme tel que Bill Gates s’engage dans une telle cause. Qu’est-ce qu’il gagne ?

Il faudrait savoir que Bill Gates est l’une des figures les plus emblématiques du néolibéralisme. Le néolibéralisme est en effet la forme actuelle du capitalisme. Ici, les agents économiques prennent le moins de risques possibles. Ils s’appuient essentiellement sur les ressources des États pour faire toujours plus d’argent et en redistribuer le moins possible.

Bill Gates à la rescousse

Typiquement, Bill Gates est de ceux-là. Plusieurs études ont été faites pour montrer comment l’homme d’affaires multi-milliardaires en dollars US monte des arnaques pour contourner le système fiscal américain.

En 2017, il a annoncé céder toutes ses parts à Microsoft à la Fondation qu’il a lui-même crée avec sa femme. Or les organisations à but caritatif ne paie pas les impôts. L’argent reste pourtant dans les poches de Bill.

Comment un homme qui ne paie pas les taxes dans son propre pays peut-il vouloir aider les enfants d’Afrique ? Est-ce que les bonnes intentions du Gavi ne vont pas faire du mal aux Africains sous prétexte de les sauver ?

Depuis au moins 2002, la fameuse fondation Bill et Melinda Gates a acquis des parts dans au moins 9 compagnies pharmaceutiques. L’enveloppe de ses acquisitions à l’époque s’élevait à quelque 250 millions de dollars des États-Unis.

En 2019 encore, la même fondation achetait massivement des parts de BioNTech, un laboratoire pharmaceutique que de nombreuses personnes ont seulement découvert en pleine pandémie du coronavirus. Montant de l’investissement : 100 millions de dollars.

Intérêts financiers vs santé mondiale ?

Ces faits démontrent que la fondation Bill et Melinda Gates et son excroissance le Gafi ont des intérêts certains dans le business du médicament et spécialement du vaccin.

Je vous explique maintenant comment Bill Gates compte utiliser le vaccin sur le paludisme pour s’assurer un marché de plusieurs milliards en Afrique avec peu d’efforts.

Le paludisme représente la première cause de mortalité en Afrique. 92 % des cas de cette maladie mortelle sont recensés sur le continent. Aucun gouvernement ne peut sérieusement se détourner d’une solution pour contrer ce mal. Les clients que visent donc la stratégie de Gates ce sont les États.

La proposition de Bill Gates de fournir 155 millions de dollars pour les pays qui vont accepter de prendre ses premières doses de vaccins antipaludiques est une simple technique de marketing.

L’objectif est de créer des réseaux de praticiens et d’exciter les opinions publiques afin que, même les États qui regarderaient ces vaccins d’un œil dubitatif soit contraint de les acheter.

Et ce n’est pas un hasard si c’est GSK Plc qui a découvert le vaccin que Bill Gates veut vendre. La fondation Bill et Melinda Gates sont en affaire avec ce laboratoire depuis au moins 2013.

Ces développements permettent de dire qu’il nous sera très difficile de ne pas donner notre argent à Bill Gates. Bien plus que les ordinateurs et les logiciels, la santé est la première industrie au monde.

La santé, une industrie très rentable

Elle représente au moins 14 % des échanges mondiaux soit près de 10 trillions de dollars. Et selon la Banque mondiale, les habitants des pays en développement, y compris donc les pays africains, dépensent en moyenne 500 milliards de dollars chaque année de leur poche pour avoir accès aux soins de santé.

C’est une manne qu’un investisseur tel que Bill Gates ne peut pas laisser passer.

Et je dis qu’il a totalement raison de profiter de la situation dans un monde où chaque Être humain a un cerveau pour réfléchir.

Parce que la question se pose : comment pouvons-nous, en tant qu’Africains, économiser notre propre argent et peut-être gagner des parts de marché dans l’enveloppe globale de 10 trillions de dollars que les habitants de la planète terre dépensent chaque année ? Est-il possible de penser la médecine autrement ?

Voilà la réflexion à laquelle je me consacre actuellement. Mais je peux d’ores et déjà vous dire que cette question élimine la médecine dite traditionnelle de mon esprit. Dans le combat pour la construction d’une contre-hégémonie médicale à l’échelle mondiale, la médecine traditionnelle est inutile. Parlons-en en commentaires, en attendant la prochaine vidéo.

C’est un pas en avant pour le vaccin, qui a mis des décennies à se développer. Le paludisme, en moyenne, tue un enfant chaque minute.

Cependant, le déploiement devrait commencer lentement, l’offre tombant bien en deçà de la vaste demande pendant plusieurs années, selon une récente enquête de Reuters.

Une responsabilité africaine

Le Ghana, le Kenya et le Malawi – pays africains qui ont été impliqués dans des programmes pilotes utilisant le vaccin – peuvent d’abord demander, d’ici septembre, d’élargir leur utilisation du vaccin. D’autres pays peuvent postuler d’ici la fin de cette année, a déclaré Gavi dans un communiqué.

« Le travail vers un vaccin contre le paludisme a été long et difficile », a déclaré Seth Berkley, directeur général de Gavi. Parallèlement aux interventions existantes comme les moustiquaires, Berkley a déclaré qu’il espérait que le nouvel outil « nous permettrait désormais de sauver plus de vies dans les pays les plus durement touchés par cette maladie mortelle ».

S’il y a un point sur lequel la pandémie du coronavirus a été positif, c’est qu’il a amené l’industrie pharmaceutique à se dévoiler un peu plus.

Il est virtuellement possible de produire un vaccin sur n’importe quelle maladie si les efforts suffisants sont faits pour y parvenir.

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