Les 10 trucs à savoir avant de prendre un taxi à Yaoundé
1- Il faut savoir sa destination. Cela n’est pas une tâche facile. Il existe plusieurs quartiers dans la capitale camerounaise et encore plus de secteurs. Lorsqu’on prend un taxi, il faut non seulement connaître le nom précis du quartier et sa prononciation exacte, mais aussi le nom du secteur où on va. Dès lors il ne suffit pas de vouloir aller à Biyem Assi, à l’ouest de la ville. Il faut pouvoir allez à Biyem Assi, Montée Jouvence.
2- Il faut avoir la monnaie. En clair il faut avoir de petites coupures ou carrément des pièces de monnaie. Le taxi ne coûte pas très cher à Yaoundé, 200 francs CFA en journée et 250 francs CFA après 22 heures. Lorsque vous avez déjà une pièce de 500 francs CFA, vous commencez à embarrasser le pauvre taximan qui n’a pas forcément le temps de chercher de la menue monnaie à travers la ville. Si vous n’avez vraiment pas pu faire la monnaie, dites-le dès que vous entrez dans la voiture.
3- Il faut être mince. Les taxis de Yaoundé sont des transports en commun au sens propre de l’expression. La banquette arrière est réservée à trois passagers et le siège avant est très souvent occupé par deux personnes. Il faut compter sept personnes par véhicule. Donc si vous pensez que vous allez prendre un taxi à Yaoundé et que vous avez un physique imposant, commencez à faire des exercices de minceur dès à présent.
4- Il faut savoir «proposer». En tant que transport en commun, il n’y a pas clairement de point terminus pour taxi dans la capitale camerounaise. Les petites voitures jaunes vont où les clients veulent aller. A condition qu’ils y soient encouragés. Il s’instaure donc au fil des trottoirs une sorte d’enchères. Et les taximans ne s’intéressent qu’aux offres les plus fortes. Pour aller à Biyem Assi-Montée Jouvence encore, la personne qui propose 300 francs trouvera plus rapidement un taxi qu’une autre qui ne propose que 200 francs. Mais les enchères profitent aussi aux clients. Si on veut faire 500 mètres par exemple, il ne sert à rien de prendre un taxi au prix normal. Avec 100 francs, les taximans vont se presser de vous «raccourcir la marche».
5- Il faut être zen. Je pense que ce point vaut pour tous les types de transport dans le monde. Ce n’est pas parce que vous avez payé le prix fort que vous devez devenir tyrannique envers votre taximan. Les embouteillages peuvent vous ralentir. Et si vous n’avez pas payé pour une course, souffrez qu’il puisse déposer les autres clients sans trop vous énerver.
6- Il faut savoir vivre avec un minimum de confort. Il arrive très souvent que les vitres arrière des véhicules soient levées et bloquées. Pas moyen d’utiliser une manivelle pour les descendre. Malgré la chaleur étouffante de la ville, je ne me rappelle pas d’un taxi qui fait profiter de la climatisation aux passagers. Et il y a la radio. Quand votre conducteur veut écouter son émission favorite ou le dernierX Maleya, ne vous interposez pas, surtout si vous êtes pressé. Il pourrait vous demander de descendre de son véhicule.
« Mon Ex » des X Maleya, 2013
7- Il faut être vigilant. Les bagages qui restent dans les coffres des taxis à Yaoundé, il y en a des tonnes par jour. N’oubliez pas que vous avez des bagages, si possible dites au taximan de vous le rappeler en sortant. La plupart sont parfaitement honnêtes et vont se faire un plaisir de vous rappeler que vous êtes en train d’oublier votre valise. Si vous partez, n’espérez pas trop la récupérer.
8- Il faut prendre un taxi en course. Les tarifs formels du taxi à Yaoundé – taxis de l’aéroport mis à part – sont connus. Le ramassage est de 200 francs, la course est à 1 200 francs. La nuit il faut prévoir 250 francs et 1 500 francs. En clair la course n’est pas aussi chère que ça. Donc pour éviter les désagréments et si vous doutez de votre sociabilité, prenez un taxi en course.
9- Il ne faut jamais payer avant la destination. Ne soyez pas pressé de sortir votre argent. Si vous le faites, en général le taximan va vous demander d’attendre. Les taxis à Yaoundé sont pour la plupart des voitures d’occasion. Il n’y a aucune garantie que vous arriviez à destination sans panne. Si vous insistez pour payer, en cas de problème il utilisera votre argent pour se faire dépanner. Une perspective assez ennuyeuse surtout si on a pas de temps à perdre.
10- Il ne faut pas avoir peur de se salir. Quand vous entrez dans un taxi, évitez de mettre un pantalon clair quand il pleut et une chemise d’une couleur similaire en saison sèche. Quand il pleut, les autres passagers peuvent vous salir en prenant place à côté de vous. En saison sèche la poussière de certaines rues – de moins en moins quand même – s’incruste sur le dossier et est susceptible de laisser à votre belle chemise d’étonnantes traces marron.
Pour aller plus loin sur les taxis à Yaoundé, je vous propose cet excellent post (déjà mis en lien) de Florian Nguimbis.
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